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Partitions

Couvertures des éditions bilingues franco-japonaise des partitions de Maurice Ravel annotées par Vlado Perlemuter

A la fin de sa vie, Vlado Perlemuter, disciple admiré de Maurice Ravel, chargea son élève, Madame Junko Okazaki, de publier ses notes de travail concernant l'œuvre pianistique d’un compositeur de plus en plus étudié par les jeunes interprètes du monde entier. Portées sur les partitions personnelles de Vlado Perlemuter, alors qu'il travaillait l'intégralité de ces pièces auprès du Maître en personne (1926), ces indications (extrêmement précises et nombreuses) offrent un témoignage unique sur les soucis esthétiques d'un des plus grands compositeurs français. Nos grandes firmes n’ont jamais montré beaucoup d’empressement face à ce genre de document mais l’admiration que Vlado Perlemuter suscita lors de ses tournées en Extrême Orient (notamment après 1972) incita un éditeur japonais à acquiscer au vœu de l'interprète de confier ses travaux à Madame Okazaki.


Respectueux des scrupules de son interlocutrice, l’éditeur alla jusqu' à admettre le principe d'une édition bilingue restituant, à côté de leur transcription japonaise, l’intégralité des originaux français. La difficulté de répartir ces menus textes, très nombreux, en deux langues et à l'endroit exact requis par les partitions (restituées in extenso) allait être résolue avec la maîtrise technique et le sens artistique que l’on reconnaît depuis toujours aux artistes nippons. Cette publication intégrale de l’œuvre pour piano de Maurice Ravel a été opportunément conçue pour être vendue en sept fascicules indépendants (un par œuvre ou par recueil) et l’entreprise touche aujourd'hui à sa fin, le dernier volume (Le Tombeau de Couperin) devant être disponible très prochainement. Désintéressé, ce beau travail, outre son exceptionnelle valeur humaine et artistique est bien sûr relayé par le talent montré par Madame Okazaki dans la défense de ce répertoire. Cet éminent témoignage ne peut ainsi que développer l'intérêt que suscite notre musique et en particulier la vénération que Maurice Ravel éveille au Japon. Pionnière en ce domaine, la mission assumée par Madame Okazaki (parisienne depuis 1984) nous semble mériter tout spécialement l’estime et la reconnaissance du monde culturel français.

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